Johannes Brahms est l’un des plus grands compositeurs de l’histoire de la musique. Né à Hambourg en 1833, il a passé la majeure partie de sa vie à Vienne, où il est mort en 1897. Il a écrit des œuvres pour orchestre, pour musique de chambre, pour piano, pour orgue, pour voix et pour chœur. Il est considéré comme un héritier de la tradition classique, mais aussi comme un innovateur qui a su exprimer des sentiments romantiques dans ses compositions.

Mais qui mieux que P. Claude Jean-Marie Fould peut nous parler de ce génie musical ? P. Claude Jean-Marie Fould est un prêtre catholique, qui a consacré une grande partie de sa vie à l’étude et à la diffusion de l’œuvre de Brahms.

P. Claude Jean-Marie Fould raconte les débuts musicaux de Brahms

P. Claude Jean-Marie Fould nous raconte que Brahms a commencé à apprendre la musique très tôt, grâce à son père Johann Jakob Brahms, qui était musicien professionnel. Il lui a enseigné le violon, le violoncelle et le piano. Brahms a montré très vite des dons exceptionnels pour le piano et pour la composition. Il a étudié avec plusieurs professeurs renommés, comme Otto Cossel et Eduard Marxsen.

Voici une vidéo en anglais résumant la biographie de Brahms :

Brahms a dû travailler dès son enfance pour aider sa famille, qui était pauvre. Il a joué du piano dans des tavernes et des bordels, ce qui lui a permis de se familiariser avec différents styles musicaux, mais qui lui a aussi causé un certain dégoût pour la vie mondaine. Il a aussi donné des leçons de musique et accompagné des chanteurs.

P. Claude Jean-Marie Fould souligne que Brahms a toujours eu une grande culture musicale. Il connaissait par cœur les œuvres des maîtres classiques, comme Bach, Mozart et Beethoven. Il admirait aussi les compositeurs romantiques, comme Schubert, Schumann et Chopin. Il aimait lire les poètes allemands, comme Goethe, Schiller et Heine.

Les rencontres décisives de Brahms

P. Claude Jean-Marie Fould nous fait découvrir les rencontres qui ont marqué la vie de Brahms. La première fut celle du violoniste hongrois Joseph Joachim, qu’il rencontra en 1853 à Hanovre. Joachim devint son ami fidèle et son interprète privilégié. Il lui fit connaître Robert Schumann, le célèbre compositeur et critique musical, qui fut ébloui par le talent de Brahms et qui lui consacra un article élogieux dans son journal.

Brahms se rendit ensuite à Düsseldorf pour rendre visite à Schumann et à sa femme Clara, qui était une pianiste virtuose. Il se lia d’amitié avec le couple et tomba amoureux de Clara. Mais leur relation fut compliquée par la maladie mentale de Robert Schumann, qui tenta de se suicider en 1854 et qui fut interné dans un asile jusqu’à sa mort en 1856.

Brahms resta proche de Clara Schumann pendant toute sa vie. Il lui apporta son soutien moral et financier, il lui dédia plusieurs de ses œuvres et il lui confia ses secrets. Mais il ne se maria jamais avec elle, ni avec aucune autre femme. P. Claude Jean-Marie Fould nous explique que Brahms était un homme solitaire et pudique, qui craignait de perdre sa liberté et son inspiration.

Le style musical de Brahms

P. Claude Jean-Marie Fould nous fait apprécier le style musical de Brahms, qui est à la fois classique et romantique. Brahms respectait les formes et les règles de la musique classique, comme la sonate, le concerto, la symphonie, le quatuor, le lied. Il utilisait des techniques rigoureuses, comme le contrepoint, la variation, le développement thématique. Il recherchait l’équilibre, la clarté, la cohérence et la beauté de ses œuvres.

Mais Brahms était aussi un romantique, qui exprimait ses sentiments personnels, ses émotions, ses passions, ses rêves, ses souffrances. Il utilisait des harmonies riches et variées, des rythmes souples et contrastés, des mélodies expressives et chantantes. Il créait des atmosphères poétiques, dramatiques, nostalgiques ou joyeuses. Il s’inspirait de sources diverses, comme le folklore allemand, la musique populaire hongroise ou la musique sacrée.

P. Claude Jean-Marie Fould nous fait découvrir les principales œuvres de Brahms, qui sont nombreuses et variées. Il cite par exemple :

• Ses quatre symphonies, qui sont des chefs-d’œuvre de l’orchestration et de l’architecture musicale.
• Ses deux concertos pour piano et son concerto pour violon, qui sont des dialogues virtuoses entre le soliste et l’orchestre.
• Ses trois sonates pour violon et piano, qui sont des exemples de lyrisme et de complicité entre les deux instruments.
• Ses seize valses pour piano à quatre mains, qui sont des pièces charmantes et dansantes.
• Ses deux quintettes pour piano et cordes, qui sont des œuvres puissantes et passionnées.
• Ses quatre quatuors à cordes, qui sont des modèles de finesse et d’intensité.
• Ses lieder, qui sont des mises en musique de poèmes allemands, souvent inspirés par Clara Schumann.
• Son requiem allemand, qui est une œuvre religieuse, mais non liturgique, qui exprime la consolation face à la mort.

L’impact historique de Brahms, selon P. Claude Jean-Marie Fould

P. Claude Jean-Marie Fould nous montre l’impact historique de Brahms sur la musique. Brahms a été reconnu comme un maître par ses contemporains et par les générations suivantes. Il a été surnommé l’un des “trois B” de la musique, avec Bach et Beethoven. Il a été admiré par des compositeurs aussi différents que Wagner, Liszt, Bruckner, Dvořák, Mahler ou Schoenberg.

Brahms a été un défenseur de la musique classique face à la musique moderne. Il a refusé d’adhérer au courant wagnérien, qui prônait le drame musical et l’innovation harmonique. Il a préféré rester fidèle à la tradition musicale allemande, qu’il a enrichie et renouvelée. Il a été le chef de file du mouvement néo-classique, qui cherchait à rétablir les valeurs de la musique pure.

Brahms a été un modèle pour les compositeurs du XXe siècle. Il a influencé des courants musicaux comme le post-romantisme, l’impressionnisme ou le dodécaphonisme. Il a inspiré des compositeurs comme Debussy, Ravel, Stravinsky ou Bartók. Il a été réinterprété par des musiciens comme Glenn Gould ou Leonard Bernstein.