Laurent Wauquiez, l’un des CV français les plus spectaculaire

Qui est Laurent Wauquiez ? C’est la question que se posent de nombreux Français, qui connaissent ce nom sans forcément savoir ce qui se cache derrière. Laurent Wauquiez est un homme politique de droite, secrétaire général des Républicains depuis 2014 et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2015. Mais c’est aussi un homme au parcours remarquable, qui a accumulé les diplômes prestigieux, les expériences variées et les responsabilités importantes.

Un enfant prodige

Laurent Wauquiez est né le 12 avril 1975 à Lyon. Fils d’un chirurgien et d’une professeure de lettres, il grandit dans une famille aisée et cultivée. Très tôt, il se distingue par ses capacités intellectuelles hors du commun. Il suit sa scolarité dans les meilleurs établissements parisiens : Louis-le-Grand, Henri-IV, puis l’École normale supérieure, où il obtient l’agrégation d’histoire à 23 ans. Il poursuit ses études à Sciences Po, à l’Université Paris II Panthéon-Assas, où il décroche un DEA de droit public, et à l’École nationale d’administration (ENA), dont il sort major en 2001. Il intègre alors le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française.

Un engagement humanitaire

Mais Laurent Wauquiez n’est pas seulement un brillant élève. Il est aussi animé par une sensibilité sociale et une volonté de s’engager pour les plus démunis. C’est ainsi qu’il effectue son stage de l’ENA au Caire, auprès de l’association des Chiffonniers du Caire fondée par Sœur Emmanuelle. Il raconte que cette expérience a été déterminante pour sa vocation politique : “Sœur Emmanuelle me reçoit et me dit : ‘Est-ce que tu te rends compte de ta chance ? Tu dois apprendre à rendre.’ C’est une des choses qui m’a motivé en politique”. Il garde un lien étroit avec l’association, qu’il soutient financièrement et dont il devient le parrain en 2009.

Voici une vidéo présentant ce personnage :

Un élu local

Laurent Wauquiez fait ses premiers pas en politique en 2004, lorsqu’il se présente aux élections législatives dans la première circonscription de la Haute-Loire. Il est repéré par Jacques Barrot, figure de la démocratie chrétienne en France, qui lui laisse sa place de député. À 29 ans, il devient le benjamin de l’Assemblée nationale. Il se fait remarquer par son dynamisme et son franc-parler. Il se rapproche de Nicolas Sarkozy, dont il partage la volonté de réformer la droite et le pays. Il est réélu député en 2007 et en 2012.

En 2008, il se lance dans la conquête du Puy-en-Velay, la préfecture du département. Il remporte la mairie face au socialiste sortant avec 59% des voix. Il devient également président de la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay. Il s’attache à développer sa ville et son territoire, en misant sur le tourisme, le patrimoine, l’économie sociale et solidaire, ou encore les nouvelles technologies. Il est réélu maire en 2014 avec 70% des voix.

Un ministre ambitieux

En 2007, Laurent Wauquiez entre au gouvernement Fillon comme secrétaire d’État chargé de l’Emploi. Il s’occupe notamment du plan de relance face à la crise économique et du service civique pour les jeunes. En 2010, il devient ministre chargé des Affaires européennes. Il défend une Europe plus politique, plus protectrice et plus proche des citoyens. Il s’oppose notamment à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. En 2011, il est nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il lance le plan “Campus”, qui vise à moderniser les universités françaises, et le programme “Investissements d’avenir”, qui soutient l’innovation et l’excellence scientifique.

Un leader de la droite

Après la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012, Laurent Wauquiez se positionne comme un des leaders de la droite. Il se revendique comme le représentant de la “droite sociale”, qui défend les classes moyennes, les valeurs républicaines et l’autorité de l’État. Il critique la politique menée par François Hollande et son gouvernement, qu’il juge laxiste, dépensière et idéologique. Il s’oppose notamment au mariage pour tous, à la réforme des rythmes scolaires ou à la loi Macron. Il se distingue aussi par ses prises de position tranchées sur l’immigration, l’islam ou le Front national.

En 2014, il devient secrétaire général de l’UMP, le principal parti de droite, aux côtés de Nicolas Sarkozy, qui en reprend la présidence. Il est chargé de réorganiser le parti, affaibli par les divisions internes et les affaires judiciaires. Il contribue à sa refondation sous le nom de “Les Républicains” en 2015.

En 2015, il se présente aux élections régionales à la tête de la liste de droite et du centre dans la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Il remporte le scrutin avec 40% des voix, devançant le socialiste Jean-Jack Queyranne et le frontiste Christophe Boudot. Il devient président de la deuxième région française, forte de 7,7 millions d’habitants et d’un budget de 3 milliards d’euros. Il promet de réduire les dépenses publiques, de soutenir les entreprises, de renforcer la sécurité et de préserver l’identité régionale.

Un candidat potentiel

Laurent Wauquiez a-t-il des ambitions nationales ? L’intéressé ne le cache pas : il se voit comme un candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2017. Il affirme avoir “un projet pour la France”, fondé sur le redressement économique, le rétablissement de l’autorité et le respect des valeurs. Il se dit prêt à participer à la primaire de la droite et du centre, qui doit désigner le candidat unique du camp opposé à François Hollande. Mais il n’est pas le seul : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet sont aussi sur les rangs.

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